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Recherches sur Walter Laich qui faisait partie des soldats occupants de la Wehrmacht en France.

Nous avons raconté l’histoire de Walter Laich en coopération avec Angela Laich en janvier/février 2015 dans une conférence et par le biais d’une exposition à Sigolsheim en Alsace. Vous trouvez encore pèlus d’informations ainsi que les textes de la conférence en cliquant sur ce lien.

Walter Laich, fils d’un fonctionnaire communal et viticulteur, est né le 21 octobre 1920 à Stuttgart-Feuerbach qui était un village viticole et industriel. Feuerbach était dans le IIIème Reich un village important pour l'industrie de défense et d’armement : Bosch y fabriquait à l’époque l’électronique pour les véhicules, les avions et les fusées. D’autres importantes entreprises ont produit les moteurs et d’autres parties de véhicule.

Pendant la dictature nazie les fonctionnaires ont dû envoyer leurs enfants dans des structures nazies ou les idéologies nazies ont été propagées. Cette idéologie marquera Walter très fort. Une grande partie des documents de sa scolarité et de sa formation qui ont été préservés montrent une très grande influence de la propagande nazie comme l’antisémitisme, le racisme et la passion belligérante.

 

Néanmoins, Walter avait une grande sensibilité artistique et il commençait une formation de géomètre.

Walter arrive après sa formation vers le milieu de l’année 1941 dans la caserne « Adolf-Hitler-Lager » près de Jüterborg en tant que soldat d’une unité d’ajusteur de la Wehrmacht en France. Pour toute la période que Walter était engagé dans l’armée – du milieu de l’année 1940 jusqu’en décembre 1944 – nous avons la correspondance complète de la franchise militaire, les lettres de sa famille et de sa fiancée adressées à Walter ainsi qu’un grand nombre de photos pris en France. Dans l’ensemble il s’agit de plusieurs caisses de matériel. Nous avons pu utiliser toutes ces informations pour les comparer avec d’autres sources ce qui nous a permis d’avoir une image complète de Walter et plus précisément de la dernière phase de son engagement à Sigolsheim en Alsace.

A partir du début de l’année 1944 il était dans le « Sicherungsregiment (motorisé) 1000 ». Cette unité de la Wehrmacht a été intégrée dans la brigade Jesser qui avait pour mission la lutte contre la montée de la résistance et des FFI (Forces françaises de l’intérieur) dans la région du massif central. Vers la fin d’août 1944 l’occupant allemand s'est trouvé contraint au retrait du centre de la France.

C’est ainsi qu’après de combats sanglants l’unité de Walter s’est retrouvée en date du 16.12.1944 à Sigolsheim près de Colmar. Pendant deux semaines d'intenses combats entre l’armée française et américaine et la Wehrmacht ainsi que la « Waffen-SS ». Jusqu’au 27.12.1944 Sigolsheim et d’autres villages limitrophes seront complètement détruits.

A Sigolsheim on nous a parlé de citations du cercle du commandant de la ville de cette époque qui est resté en contact avec des personnes de Sigolsheim dans les années d’après-guerre. Dans ces citations Walter est décrit comme étant «  le plus fanatique de tous » et qui aurait voulu « combattre jusqu’à la victoire finale ».

Walter est décédé au cours des premières heures matinales du dernier jour de l’occupation allemande de Sigolsheim. Nous n’avons jusqu’à présent pas pu trouver son corps. Peut-être son corps est dispersé dans différentes parties à cause des combats.

 

Source:

[1] Publicité historique de Bosch

[2] Ehemalige Zwangsarbeiterinnen und Zwangsarbeiter in Stuttgart, Ein Beitrag zur noch nicht erforschten Geschichte der Stadt Stuttgart, Hrsg: IG Metall Stuttgart, VVN-BdA Stuttgart und Interessengemeinschaft der ehemaligen Zwangsarbeiterinnen und Zwangsarbeiter unter dem Naziregime, 1997 (antiquarisch), Broschüre

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