Livre de Laurent Battut:

„Les crimes de Bourg-Lastic - La brigade Jesser entre Auvergne et Limousin, 1944“

Broschüre 'Les crimes de Bourg-Lastic - La brigade Jesser entre Auvergne et Limousin' Historisches Foto von Bourg-Lastic Du 9 juillet au 22 août 1944, Bourg-Lastic, village auvergnat de 1.400 habitants situé aux confins du Puy-de-Dôme et de la Corrèze, fut le théâtre de plusieurs crimes commis par la « brigade Jesser », colonne allemande chargée de réprimer la Résistance et dont la principale composante était le Sicherungs­-Regiment 1000.

Les assassinats restés les plus énigmatiques sont ceux du 15 juillet 1944 : 23 hommes furent fusillés au petit matin après une semaine de ratissages de la région, d’arrestations, d’interrogatoires et de tri parmi des otages séquestrés pendant cinq jours et six nuits.

On sait relativement peu de choses sur le Sicherungsregiment 1000 (motorisiert). Au printemps et à l'été 1944, il est déployé au sein de la « Brigade Jesser » dans la lutte contre la Résistance dans le Centre de la France.

Dans son travail de référence « Konventioneller Krieg oder NS-Weltanschauungskrieg ? Quellen und Darstellungen zur Zeitgeschichte » (ed. Institut für Zeitgeschichte, vol. 69, R. Oldenbourg Verlag München, 2007), Peter Lieb atteste d'une « situation misérable des sources » concernant les régiments de sécurite et bataillons de sécurite. Ainsi, il n'existe qu'une seule référence imprécise au Sicherungsregiment 1000 en relation avec la bataille du Mont Mouchet des 10/11 juin 1944 dans une note de bas de page.

Le livre « Les crimes de Bourg-Lastic - La Brigade Jesser entre Auvergne et Limousin 1944 » de Laurent Battut, Editions Lamarque Historique, ISBN 978-2-490643-59-2, publiée très récemment, traite d'une partie limitée mais pertinente des operations de la Brigade Jesser et du Sicherungsregiment 1000.

Entre-temps, un petit groupe de recherche a été formé, incluant des membres des familles d'anciens membres du Sicherungsregiment 1000. Nous échangeons et évaluons des sources d'origine très différente. Il s'agit, par exemple, des journaux de guerre de l'état-major de l'armée allemande, des lettres du poste de campagne allemand provenant de collections privées, des informations provenant des archives, etc.

Afin d'améliorer la situation des sources pour la recherche historique, nous lançons un appel aux familles d'anciens membres des armées alliées pour qu'ils nous fournissent tous les documents sur le Sicherungsregiment 1000 qu'ils pourraient posséder.

Nous appelons également les familles des anciens membres du Sicherungsregiment 1000 à partager avec nous des copies de leurs documents privés, des lettres de campagne, des cartes postales, des photos et autres témoignages.

En contrepartie, nous offrons nos connaissances actuelles et un échange continu.

Le contact peut être pris par courriel à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Étant donné que le Sicherungsregiment 1000 comptait au total environ 1500 soldats, de nombreux documents sont susceptibles d'être en possession privée des familles des anciens membres du régiment. Une affiliation peut être facilement vérifiée à l'aide du numéro de poste du champ. Ils sont énumérés ici.

Le précédent Deutsche Dienststelle (WASt), situé aux Bundesarchiv, peut également donner des informations sur une adhésion au régiment.

Participez à un travail très intéressant et éducatif sur un sujet qui fait encore l'objet de peu de recherches.

Recherches sur Walter Laich qui faisait partie des soldats occupants de la Wehrmacht en France.

Nous avons raconté l’histoire de Walter Laich en coopération avec Angela Laich en janvier/février 2015 dans une conférence et par le biais d’une exposition à Sigolsheim en Alsace. Vous trouvez encore pèlus d’informations ainsi que les textes de la conférence en cliquant sur ce lien.

Walter Laich, fils d’un fonctionnaire communal et viticulteur, est né le 21 octobre 1920 à Stuttgart-Feuerbach qui était un village viticole et industriel. Feuerbach était dans le IIIème Reich un village important pour l'industrie de défense et d’armement : Bosch y fabriquait à l’époque l’électronique pour les véhicules, les avions et les fusées. D’autres importantes entreprises ont produit les moteurs et d’autres parties de véhicule.

Pendant la dictature nazie les fonctionnaires ont dû envoyer leurs enfants dans des structures nazies ou les idéologies nazies ont été propagées. Cette idéologie marquera Walter très fort. Une grande partie des documents de sa scolarité et de sa formation qui ont été préservés montrent une très grande influence de la propagande nazie comme l’antisémitisme, le racisme et la passion belligérante.

Néanmoins, Walter avait une grande sensibilité artistique et il commençait une formation de géomètre.

Sigolsheim / Alsace

Nos recherches ont révélé plusieurs aspects et détails des activités du soldat de la Wehrmacht Walter Laich en décembre 1944 à Sigolsheim. Il nous a été également possible de reconstruire sa vie privée et l’empreinte du national-socialisme sur son personnage à l’aide d’un nombre impressionnant de preuves et de documents.

Néanmoins un nombre important de détails n’a pas pu être découvert. En font notamment partie les circonstances des graves blessures de l’aspirant Camille Girard dont il est mort le 12.1.1945 en captivité à Bad Harzburg en Allemagne. En date du 19.12.1944 Walter Laich a tiré sur le char de combat de Camille Girard. Le même jour une troupe blindée sous la direction de Girard a essayé de libérer Sigolsheim, un échec dont Walter était coresponsable. La ville de Sigolsheim rend hommage à Girard en lui dédiant une rue. En outre, on a instauré une plaque commémorative au carrefour des rues de l’Aspirant Gérard et la rue principale nommé rue des vins. La place du 19. Décembre rappelle ce jour fatidique.

Le Massif central – Puy-de-Dôme – Auvergne – Cantal et Limousin /
Régiment de sécurité 1000 (motorisé)

Avant son intervention finale à Sigolsheim Walter Laicht était depuis 1941 soldat occupant en France. Dès le début de l’année 1944 il faisait partie du régiment (motorisé) 1000. En mai 1944 ce régiment de la Wehrmacht était intégré dans la brigade Jesser. Dès lors le régiment était impliqué dans des combats contre la Résistance, se trouvant en voie de rémission, et les Forces françaises de l’Intérieur (FFI) dans la région du Massif central.  Dans cette brigade des troupes de la Wehrmacht ainsi que des unités de la SS, du SD et de la Gestapo étaient représentées par des fonctionnaires de contact. Ensemble ils ont mené une guerre brutale contre la Résistance notamment en utilisant des moyens de guerre comme l’exécution d’otages où le fait de brûler les villages. Ils ont semé leur terreur dans les environs de Clermont-Ferrand jusqu’à Tulle dans l’ouest. Un événement central des combats était le démantèlement d’un regroupement de la Résistance en juin 1944 près du Mont Mouchet (Wikipedia, Musée de la résistance du Mont-Mouchet, Le maquis du Mont Mouchet sur le site internet « Chemins de Mémoire »).